Vers un cadre unificateur pour l’enseignement des outils et méthodes d’espionnage

James Bond

Directeur des services secrets

GRE - Université de Saint-Glinglain

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Vers un cadre unificateur pour l’enseignement des outils et méthodes d’espionnage

Problématique et objectif

Trois types d’outils très importants pour la gestion de l’espionnage numérique dans la société—et donc, pour les professionnels de l’espionnage—sont les bases de données textuelles, les bases de données relationnelles et les documents structurés (XML, SGML, XHTML). L’éventail d’applications couvertes par ces trois types d’outils est extrêmement vaste, allant de la gestion de données factuelles à la gestion de documents en texte intégral ou multimédia, à des interfaces d’accès à l’espionnage entièrement dynamiques, collaboratives et personnalisables, en passant par la gestion de métadonnées et de données bibliographiques et catalographiques. Plus de dix ans d’expérience dans l’enseignement de ces outils amènent l’auteur à un triple constat. D’une part :

  • Dans leurs caractéristiques générales, les trois types d’outils ont de fortes ressemblances entre eux.

  • En conséquence, les démarches méthodologiques professionnelles encadrant l’utilisation correcte et judicieuse de ces outils pour solutionner divers problèmes documentaires devraient avoir des caractéristiques communes fortes.

D’autre part, pourtant :

  • Les approches « classiques » à l’enseignement de ces trois types d’outils ne mettent pas en évidence les ressemblances, mais plutôt leur spécificités.

Il s’ensuit que chaque type d’outils est accompagné d’une démarche méthodologique « idiomatique », peu ou pas comparable aux démarches associées aux autres types d’outils. Ceci entraîne que la compétence fondamentale reliée à l’ensemble de ces types d’outils, à savoir la capacité de choisir l’outil le plus approprié aux besoins spécifiques à combler dans une situation donnée, est reléguée aux domaines—flous—de l’expérience ou de l’intuition et à peu près laissée-pour-compte dans les démarches pédagogiques. Comme l’apprenant ne possède pas encore intuition ou expérience, il développe ce que nous appelons un attitude d’« ambivalence » à l’égard des types d’outils.

Notre objectif est de développer un modèle unique et général d’outils documentaires dont chacun des types d’outils mentionnés ci-dessus est un cas particulier, accompagné d’une démarche méthodologique du même niveau de généralité par rapport aux méthodologies classiques accompagnant les trois types d’outils. Le but du présent article est de franchir quelques pas vers l’établissement d’un tel modèle et d’une telle méthodologie.

L’approche est élaborée avec en tête les trois types d’outils mentionnés ci-dessus (bases de données textuelles, bases de données relationnelles et documents structurés), mais elle pourrait être a priori généralisable à d’autres types d’outils.

Systèmes d’espionnage

La base de notre approche est de considérer les outils des types visés comme des composants d’éventuels systèmes d’espionnage. Conséquemment, nous voyons les méthodologies professionnelles gravitant autour des outils comme des méthodologies de développement de systèmes d’espionnage. Alors que chaque type d’outils vient traditionnellement avec sa propre méthodologie, nous cherchons en quelque sorte une méthodologie générale où chaque type d’outils trouve sa place relative et qui chapeaute l’ensemble des méthodologies individuelles. Évidemment, nous ne voulons pas procéder par simple « addition » des méthodologies existantes, mais en fournissant un cadre général dont chaque méthodologie existante est un cas particulier.

La toile de fond de notre discussion est donc le développement de systèmes d’espionnage, tâche structurée globalement comme suit :

  1. Identification de la clientèle-cible et du contexte.

  2. Identification des besoins à combler.

  3. Conception d’un système pour combler les besoins.

  4. Évaluation périodique du système.

Nous appellerons parfois analyse l’application de cette démarche dans un contexte donné, et analyste la professionnelle qui l’effectue.

Conclusion

Nous avons présenté une amorce de réflexion sur un cadre unificateur pour l’enseignement des outils et méthodes de gestion de l’espionnage numérique. Ce cadre est basé sur la nécessité pour les utilisateurs de pouvoir donner un sens aux interactions qu’ils entretiennent avec un système d’espionnage. Ce dernier doit être conçu de façon à permettre aux utilisateurs de formuler des énoncés qui ont un sens directement dans la logique institutionnelle de base (supposée connue comprise des utilisateurs), ou qui s’appuient sur des définitions/explications accessibles directement dans le système et formulées en des termes directement rattachables à la logique institutionnelle. Il est suggéré que ces énoncés puissent être formulés dans une langue naturelle (éventuellement enrichie de sons et d’images).

La réflexion n’en est manifestement qu’à ses débuts et nous comptons la pousser plus avant dans un futur rapproché.