
Les spécimens utilisés par Pellegrin pour la description de l’espèce étaient originaires du Río Atabapo, dans le bassin du Río Orinoco. D’autres lieux de capture se trouvent le long du Río Orinoco ou du Río Inirida ainsi que de leurs affluents et dans le cours supérieur du Río Negro.


La valeur du pH indique le degré d’acidité ou l’alcalinité d’une eau. Le point neutre correspond à l’équilibre base-acide. Une valeur de 7 indique le point neutre, une valeur supérieure à 7 indique une eau alcaline, une valeur inférieure à 7 indique une eau acide.
La dureté caractérise la quantité d’oxyde de calcium ou (et) de magnésium dissoute dans l’eau.
| Valeur | Signification |
|---|---|
| 0-4 dGH | très douce |
| 4-8 dGH | douce |
| 8-12 dGH | moyennement dure |
| 12-18 dGH | assez dure |
| 18-30 dGH | dure |
| > 30 dGH | très dure |
Comme les spécimens disponibles dans le commerce sont sauvages, il faudra probablement leur proposer des aliments vivants puis essayer de les habituer aux congelés et nourritures sèches progressivement.
Jacques Pellegrin décrivit cette espèce en 1903 comme Pterophyllum altum dans « Description de Cichlidés nouveaux de la collection du Museum. Bulletin du Museum nationale d’Histoire naturelle. Paris Tome IX:125 ». Certains auteurs estiment que cette espèce devrait être considérée comme sous-espèce de Pterophyllum scalare, quoique sa position soit maintenant bien établie et P. altum est donc une espèce à part entière à côté de P. scalare et P. leopoldi, cette dernière espèce étant rarement rencontrée en aquariophilie.
Leur voiles sont un peu plus longs que ceux des scalaires classiques. Semblables aux autres « poissons-lunes », hormis cette incurvation au dessus du museau. La forme très haute de son corps et les petites écailles différencient également ce poisson des autres espèces de Pterophyllum.
Grâce à l’extrême développement de ses nageoires dorsales et anales, Pterophyllum altum peut atteindre une hauteur de 40 cm. Le nom d’espèce « altum » mentionne d’ailleurs cette caractéristique.
La couleur de fond est le brun argenté avec trois larges barres sombres bien visibles : la première traverse l’œil, les deux autres sur le corps et reliant la nageoire anale à la dorsale. Entre ces bandes, et également sur le pédoncule caudal, on devine de fines barres. Une barre noire est également présente dans la caudale.
Il n’y a pas de différence entre les mâles et les femelles (isomorphe).
Caractère
Pterophyllum altum est aussi pacifique et peureux que les espèces de Symphysodon et se cache volontiers dans la plantation et les racines.
Sociabilité
Il a besoin de vivre en groupe : comme une hiérarchie basée sur des rapports de force s’établit entre les sujets, un minimum de 4-5 spécimens sera nécessaire pour diluer l’agressivité du ou des dominant(s).
Abstraction faite d’une mention signalant une ponte réussie chez un certain Joseph Schwanka de Hambourg dans les années 1950, ce fut très calme durant les années suivantes quant aux reproductions de ce poisson. La plupart des publications signalaient que la reproduction en captivité n’avait encore jamais réussi. C’est à la fin de 1993 que parût un article relatant la reproduction réussie de A. Siegrist « Dir Nub ist geknackt! Zucht von Pterophyllum altum gelungen! » dans « Diskus Jahrbuch 1994 » chez Bede Verlag pp. 42-47. Quelques pontes de 800 à 1 000 œufs y sont relatées. L’eau dans laquelle ces poissons se sont reproduits avait un pH de 4,5 et une très faible conductivité.